• La convergence commerciale : proposer une facture et une gestion client unifiées,
• La convergence des services : créer un environnement de services uniques pour le client,
• La convergence technologique : construire des passerelles entre les réseaux fixes et mobiles.
On sait que la convergence fixe-mobile est un des principaux facteurs de transformation de l’industrie des télécommunications, mais on connait moins ses technologies et leurs positionnements respectifs.
1. CTP
Le CTP (Cordless Telphony Profile) est issu de la technologie Bluetooth dont il représente un des profils. Il permet à un terminal mobile de se connecter à un point d’accès Bluetooth relié à la ligne téléphonique en intérieur, tout en accédant au réseau mobile à l’extérieur. Cette technologie, qui ne nécessite aucune évolution dans le réseau, a pu être adoptée par des opérateurs voulant lancer rapidement une offre, mais est relativement ancienne et semble aujourd’hui distancée.
Les deux principales alternatives sont aujourd’hui l’UMA et l’IMS.
2. UMA
L’UMA (initialement Unlicensed Mobile Access, désormais Universal Mobile Access), au départ un standard indépendant développé par un consortium établi fin 2003, a été intégré par le 3GPP en Release 6 et suit désormais ses évolutions (sous le nom de GAN ou Generic Access Network). Ainsi l’UMA intègre-t-il la 3G depuis début 2008. Il a pour but de fournir un accès à la voix sur IP et à d’autres services à travers des réseaux indépendants (d’où le terme unlicensed), à partir d’un terminal mobile bi-mode GSM/WiFi.
L’UMA vise à fournir une couverture sans coupure et transparente pour l’utilisateur de services sur IP, notamment la voix, que l’on soit sous couverture mobile ou sous couverture WiFi (home zone, hot spot). L’architecture UMA repose sur l’UNC (UMA Network Controler), qui joue le rôle d'un BSC dans le réseau mobile, tout en étant rattaché aux points d’accès WiFi par un réseau IP haut débit. Lorsqu’il passe un appel à proximité d’une de ces bases, le client UMA sur le mobile encapsule l’ensemble des données (signalisation, voix, données) sur la liaison IP. L’UNC restitue alors les données pour le cœur du réseau mobile comme pour une communication classique, tout en informant le réseau de la localisation de l’abonné, permettant la gestion du handover.
Une autre option est de se baser sur une architecture IMS.
3. IMS
Le réseau IMS (IP Multimedia Subsystem) est la solution de convergence adoptée par le forum 3GPP et TISPAN. En unifiant les procédures d’établissement de sessions, il permet l’utilisation du réseau par toute la gamme des accès (xDSL, mobile, fibre, câble, etc..). L’IMS substitue à la notion d’appel commuté la notion de session multimédia entre utilisateurs permise par le protocole SIP. Chacun des accès, en intégrant SIP, peut alors faire partie d’une session multimédia intégrant voix, données, ou vidéo, et la notion de handover devient presque naturelle. Elle est réalisée dans l’IMS par le service VCC (Voice Call Continuity), qui permet le basculement entre un réseau circuit GSM/UMTS et l’IMS et dont l’arrivée est prévue en 2009/2010.
Contrairement à UMA qui est poussé par les opérateurs mobiles, l’IMS peut tenter des opérateurs de réseaux fixes ou câblés pour peu qu’ils soient prêts à investir à long terme dans ces réseaux tout IP où la notion même de commutation a disparu. Surtout, en unifiant le réseau pour tous les types d’accès, l’IMS est la technologie reine pour les opérateurs intégrés qui y trouveront une solution naturelle de convergence pour tous les types de flux media imaginables, alors que l’UMA est focalisée sur la voix.
4. Femtocell
Enfin, la technologie femtocell, récemment apparue, repose sur le principe d’une mini station de base radio de très faible capacité (quelques appels simultanés) présente chez le client, et connectée au réseau mobile à travers Internet. Un de ses points forts est donc qu’elle ne nécessite pas de terminal adapté, le boîtier gérant lui-même la bascule entre le réseau mobile et l’accès IP. Elle présente une alternative très intéressante en termes de qualité car elle s’appuie sur des bandes optimisées pour la voix, notamment face au WiFi dont la capacité à offrir de la voix sans coupures nécessite une mise au point rigoureuse, et plus encore au Bluetooth. Présentée sous la forme d’un adaptateur ou incluse dans une box, la femtocell est une solution propriétaire qui renforce le “verrouillage” du client tout en évitant certains des écueuils du WiFi (autonomie, cannibalisation des points d’accès). S’il s’agit d’une solution d’avenir, elle risque d’arriver tard sur le marché, sa commercialisation souffrant de problèmes de coûts et de mise au point technologique (gestion des interférences radio).
• La convergence des services : créer un environnement de services uniques pour le client,
• La convergence technologique : construire des passerelles entre les réseaux fixes et mobiles.
On sait que la convergence fixe-mobile est un des principaux facteurs de transformation de l’industrie des télécommunications, mais on connait moins ses technologies et leurs positionnements respectifs.
1. CTP
Le CTP (Cordless Telphony Profile) est issu de la technologie Bluetooth dont il représente un des profils. Il permet à un terminal mobile de se connecter à un point d’accès Bluetooth relié à la ligne téléphonique en intérieur, tout en accédant au réseau mobile à l’extérieur. Cette technologie, qui ne nécessite aucune évolution dans le réseau, a pu être adoptée par des opérateurs voulant lancer rapidement une offre, mais est relativement ancienne et semble aujourd’hui distancée.
Les deux principales alternatives sont aujourd’hui l’UMA et l’IMS.
2. UMA
L’UMA (initialement Unlicensed Mobile Access, désormais Universal Mobile Access), au départ un standard indépendant développé par un consortium établi fin 2003, a été intégré par le 3GPP en Release 6 et suit désormais ses évolutions (sous le nom de GAN ou Generic Access Network). Ainsi l’UMA intègre-t-il la 3G depuis début 2008. Il a pour but de fournir un accès à la voix sur IP et à d’autres services à travers des réseaux indépendants (d’où le terme unlicensed), à partir d’un terminal mobile bi-mode GSM/WiFi.
L’UMA vise à fournir une couverture sans coupure et transparente pour l’utilisateur de services sur IP, notamment la voix, que l’on soit sous couverture mobile ou sous couverture WiFi (home zone, hot spot). L’architecture UMA repose sur l’UNC (UMA Network Controler), qui joue le rôle d'un BSC dans le réseau mobile, tout en étant rattaché aux points d’accès WiFi par un réseau IP haut débit. Lorsqu’il passe un appel à proximité d’une de ces bases, le client UMA sur le mobile encapsule l’ensemble des données (signalisation, voix, données) sur la liaison IP. L’UNC restitue alors les données pour le cœur du réseau mobile comme pour une communication classique, tout en informant le réseau de la localisation de l’abonné, permettant la gestion du handover.
Une autre option est de se baser sur une architecture IMS.
3. IMS
Le réseau IMS (IP Multimedia Subsystem) est la solution de convergence adoptée par le forum 3GPP et TISPAN. En unifiant les procédures d’établissement de sessions, il permet l’utilisation du réseau par toute la gamme des accès (xDSL, mobile, fibre, câble, etc..). L’IMS substitue à la notion d’appel commuté la notion de session multimédia entre utilisateurs permise par le protocole SIP. Chacun des accès, en intégrant SIP, peut alors faire partie d’une session multimédia intégrant voix, données, ou vidéo, et la notion de handover devient presque naturelle. Elle est réalisée dans l’IMS par le service VCC (Voice Call Continuity), qui permet le basculement entre un réseau circuit GSM/UMTS et l’IMS et dont l’arrivée est prévue en 2009/2010.
Contrairement à UMA qui est poussé par les opérateurs mobiles, l’IMS peut tenter des opérateurs de réseaux fixes ou câblés pour peu qu’ils soient prêts à investir à long terme dans ces réseaux tout IP où la notion même de commutation a disparu. Surtout, en unifiant le réseau pour tous les types d’accès, l’IMS est la technologie reine pour les opérateurs intégrés qui y trouveront une solution naturelle de convergence pour tous les types de flux media imaginables, alors que l’UMA est focalisée sur la voix.
4. FemtocellEnfin, la technologie femtocell, récemment apparue, repose sur le principe d’une mini station de base radio de très faible capacité (quelques appels simultanés) présente chez le client, et connectée au réseau mobile à travers Internet. Un de ses points forts est donc qu’elle ne nécessite pas de terminal adapté, le boîtier gérant lui-même la bascule entre le réseau mobile et l’accès IP. Elle présente une alternative très intéressante en termes de qualité car elle s’appuie sur des bandes optimisées pour la voix, notamment face au WiFi dont la capacité à offrir de la voix sans coupures nécessite une mise au point rigoureuse, et plus encore au Bluetooth. Présentée sous la forme d’un adaptateur ou incluse dans une box, la femtocell est une solution propriétaire qui renforce le “verrouillage” du client tout en évitant certains des écueuils du WiFi (autonomie, cannibalisation des points d’accès). S’il s’agit d’une solution d’avenir, elle risque d’arriver tard sur le marché, sa commercialisation souffrant de problèmes de coûts et de mise au point technologique (gestion des interférences radio).
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